Non ! je n'ai pas l'intention de scolariser Clémence
Je ne pense pas qu'il se passe une semaine sans que j'ai à répondre :
Non, je n'ai pas l'intention de scolariser Clémence !
Quoique, je suis de mauvaise foi, au fil des ans, on me demande de moins en moins souvent si j'envisage de la scolariser. Mais on me le demande encore (trop souvent). Dans 4 ans, elle aura dépassé l'âge légal d'obligation scolaire, ça devrait disparaître.
Je dois aussi reconnaître, que les personnes qui n'ont pas d'enfant avec handicap ne se soucient nullement de pourquoi je pratique l'école à la maison. Ils s'imaginent plutôt que nous sommes en attente d'une place dans un établissement spécialisé et je dois dire qu'ils sont bien plus curieux de l'allocation que nous percevons chaque mois.
Quand je discute avec des familles dont les enfants sont nés avec autisme, on en vient systématiquement à me demander pourquoi je ne l'ai pas scolarisé et pourquoi je n'envisage pas de le faire maintenant qu'elle a bien progressé.
Auparavant, j'étais gênée par ces questions parce qu'on sous-entendait que mes choix n'étaient pas bons. Je ne parle pas de l'argument de choc, que toutes les familles déscolarisantes connaissent : la socialisation !
Parfois, j'imagine que les rôles pourraient être inversés et que je demanderais à ces parents de me convaincre que leur choix est mieux que le mien. Mais, je préfère éviter les conflits et je réponds que tout va bien comme ça et que je n'ai pas envie de faire des démarches en vue d'une intégration scolaire.
Même les pros qui suivent Clémence ont renoncé à m'en parler.
Difficile, de ne pas faire les mêmes choix que les autres...