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Clémence Cazenave Tapie
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Clémence Cazenave Tapie
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30 mai 2011

Non ! je n'ai pas l'intention de scolariser Clémence

Je ne pense pas qu'il se passe une semaine sans que j'ai à répondre :

Non, je n'ai pas l'intention de scolariser Clémence !

Quoique, je suis de mauvaise foi, au fil des ans, on me demande de moins en moins souvent si j'envisage de la scolariser. Mais on me le demande encore (trop souvent). Dans 4 ans, elle aura dépassé l'âge légal d'obligation scolaire, ça devrait disparaître.

Je dois aussi reconnaître, que les personnes qui n'ont pas d'enfant avec handicap ne se soucient nullement de pourquoi je pratique l'école à la maison. Ils s'imaginent plutôt que nous sommes en attente d'une place dans un établissement spécialisé et je dois dire qu'ils sont bien plus curieux de l'allocation que nous percevons chaque mois.

Quand je discute avec des familles dont les enfants sont nés avec autisme, on en vient systématiquement à me demander pourquoi je ne l'ai pas scolarisé et pourquoi je n'envisage pas de le faire maintenant qu'elle a bien progressé.

Auparavant, j'étais gênée par ces questions parce qu'on sous-entendait que mes choix n'étaient pas bons. Je ne parle pas de l'argument de choc, que toutes les familles déscolarisantes connaissent : la socialisation !

Parfois, j'imagine que les rôles pourraient être inversés et que je demanderais à ces parents de me convaincre que leur choix est mieux que le mien. Mais, je préfère éviter les conflits et je réponds que tout va bien comme ça et que je n'ai pas envie de faire des démarches en vue d'une intégration scolaire.

Même les pros qui suivent Clémence ont renoncé à m'en parler.

Difficile, de ne pas faire les mêmes choix que les autres...

 

 

 

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Commentaires
G
En ce qui concerne la socialisation, je me permets d'aller dans le sens d'Elise : dans cette société, on dirait que "si on est socialisé, on est tout, sinon on est un moins que rien". <br /> Tout est jugé sur la réussite sociale : si on ne réussit pas socialement, avec une belle maison, un conjoint, deux enfants, une belle voiture, et Medor, on n'est rien, des fainéants, des incapables. Pourtant, si tous ceux qui disposent de ce que je vient de lister étaient heureux, ça se saurait !<br /> <br /> En fait, tout est question d'apparence : si tu n'es pas dans la moyenne des apparences (je ne sais pas si c'est très français), tu es une mauvaise personne qui fait les mauvais choix et ne sais pas décider. <br /> Pourtant, ceux qui savent le mieux décider ne sont pas ceux qui sont le plus dans la volonté de se conformer, comme une femme enceinte qui boit dans un pot entre collègue. <br /> <br /> Mes priorités non négociables sont ma vie et ma santé. Si une personne me demande de choisir entre ma santé/sécurité et être son amie, le choix est automatiquement fait. <br /> <br /> Ensuite, les professionnels, ou plutôt, les sachants qui récitent leurs leçons comme des perroquets sans comprendre (heureusement que tous ne sont pas ces sachants qui récitent leurs leçons sans comprendre, mais savent réfléchir avec leur cervelle) qui me demandent de justifier mes choix parce que je ne fais que les mauvais choix, je leur fais clairement comprendre que si la solution qu'ils proposent ne marche pas, ils n'ont qu'à me proposer une idée jamais essayée au lieu de critiquer mes choix. <br /> En guise de réponse bien sentie, je leur propose de faire ce que je fais si telle est leur volonté. Cette réponse leur fait comprendre qu'ils sont présents pour critiquer, mais pour assumer, ils se mettent aux abonnés absents. Je peux vous jurer qu'après ça, ces sachants n'osent plus ouvrir la bouche pour exiger que je me justifie !!
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M
Je viens de parcourir les commentaires, et je félicite toutes les mamans... Maman d'une petite Jeanne autiste atypique nous venons de faire le choix de l'école à la maison pour la préserver dans un premier temps car elle n'a que 3ans 1/2 et pour s'adapter à ses besoins. J'ajouterai juste une phrase que j'ai trouvé lors de mes premiers pas vers des idées et des infos : "Pour que je dessine un bonhomme, ne me mettez pas rop vite dans une classe, c'est trop grand, c'est trop bruyant. Donnez moi d'abord un petit endroit bien à moi pour jouer avec vous tous qui m'aimez".<br /> Merci Elise
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S
"Le sujet est vraiment très sensible !<br /> Et je vois qu'il passionne bien plus de monde que mes messages sur notre matériel !!!"<br /> <br /> Il faut dire que le matériel est bien fait et qu'à part des remerciements, il n'y a rien à ajouter! ;D
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E
Le sujet est vraiment très sensible !<br /> Et je vois qu'il passionne bien plus de monde que mes messages sur notre matériel !!!<br /> <br /> Je suis d'accord que c'est à chacun de trouver la solution qui lui convient et qui convient à son enfant.<br /> Il faut essayer de trouver le meilleur équilibre pour tous, pour que l'enfant progresse et pour que la qualité de vie de la famille soit préservée au maximum.<br /> Et il faut aussi faire en fonction de ce qu'on peut trouver à proximité de son domicile et de ses finances.<br /> <br /> Moi, j'avais juste lancé le sujet pour qu'on arrête de m'envoyer des messages persos au sujet d'une scolarisation de Clémence parce qu'à force, ça m'agace !!!<br /> <br /> Je n'ai pas du tout été dérangée par les questions de Virginie que je connais très bien.<br /> Je suis en pleine réflexion quant à l'avenir de Clémence.<br /> Les années passent, il faudra bien trouver une solution. <br /> Pour l'instant, même si j'y réfléchis, je reste malgré tout concentrée sur le court/moyen terme comme je l'ai écrit plus haut.<br /> <br /> Ce qui est le plus surprenant, c'est que de nombreux jeunes adultes ayant largement dépassés la vingtaine sont encore chez leurs parents alors que dans le monde du handicap, dès 12/14 ans il est déjà question d'internat...<br /> Mais ça, c'est un autre débat !!!!
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M
Le sujet semble évidemment sensible;cela se perçoit rien qu'au nombre de commentaires....<br /> Je suis d'accord avec les unes et les autres et je pense que chaque situation est différente et que chacun fait au mieux. En ce qui me concerne, pour le moment encore, je pense que l'idéal est de faire les deux : de l'école (un peu mais pas trop) et la maison. L'école me pousse à faire faire des choses à Simon que je n'aurai même pas imaginer lui proposer (la lecture de certains livres, l'anglais, certaines notions de maths....) et aussi à ne pas me reposer sur mes lauriers car j'ai toujours du mal à aborder une nouvelle notion (c'est plus "confortable" de renforcer ce qu'il sait déjà faire"...) d'un autre côté l'école à la maison nous permet de décomposer les notions, de les lui expliquer à ma façon qui s'adapte à la sienne, de répéter et répéter encore..... Alors à chacun sa situation idéale, pour le moment la notre et celle-là....
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